lundi 17 novembre 2008

Redemption


From the hands it came down
From the side it came down
From the feet it came down
And ran to the ground
Between heaven and hell
A teardrop fell
In the deep crimson dew
The tree of life grew

And the blood gave life
To the branches of the tree
And the blood was the price
That set the captives free
And the numbers that came
Through the fire and the flood
Clung to the tree
And were redeemed by the blood

From the tree streamed a light
That started the fight
'Round the tree grew a vine
On whose fruit I could dine
My old friend Lucifer came
Fought to keep me in chains
But I saw through the tricks
Of six-sixty-six

And the blood gave life
To the branches of the tree
And the blood was the price
That set the captives free
And the numbers that came
Through the fire and the flood
Clung to the tree
And were redeemed by the blood

From his hands it came down
From his side it came down
From his feet it came down
And ran to the ground
And a small inner voice Said
"You do have a choice."
The vine engrafted me
And I clung to the tree







Cette chanson, adaptée par Johnny Cash et Joe Strummer sur une thème musical de Bob Marley, est très représentative de l'évolution mystique de Johnny Cash, dans les dernières années de sa carrière - et de sa vie.


Elle fut aussi pour lui une façon d'écrire ses mémoires, en quelques strophes répétitives, au rythme heurté. L'effet qui s'en dégage (même pour un agnostique immunisé) est très fort.
Arrivé au terme d'un parcours personnel parfois chaotique, semé de drames et de violence(s), Johnny Cash "revint" à la religion dans laquelle il avait été élevé, et la perte de son épouse June rendit sa foi encore plus urgente.

Toute la force de sa conviction, mais aussi de ses doutes, se trouve dans ces quelques lignes très incantatoires.

J'ai constaté plusieurs fois cette évolution chez des personnes proches, lorsqu'elles sentaient, confusément, la mort rôder autour d'elles. Combien de fois les ais-je entendu répéter leurs "certitudes" théologiques et religieuses, avec des mots sans équivoque apparente, mais une voix dont les accents trahissaient - me semble-t-il - l'angoisse du doute.




Rédemption

De ses mains il jaillit
De son flanc il jaillit
De ses pieds il jaillit
Et au sol s’épandit
Entre ciel et enfer
Des larmes tombèrent
Dans les herbes rougies
Poussa l’arbre de vie

Et le sang donna vie
À l’arbre qui surgit
Ce sang fut la rançon
De la libération
Des captifs qui, nombreux
Traversèrent eau et feu
À l’arbre se tenant
Et furent sauvés par le sang
L’arbre émit la lumière
Qui déclencha la guerre
La vigne grimpant sur lui
Me nourrit de ses fruits
Quand mon vieux Lucifer
Voulut me mettre aux fers
J’ai deviné ses pièges
Et ses sortilèges

Et le sang donna vie
À l’arbre qui surgit
Ce sang fut la rançon
De la libération
Des captifs qui, nombreux
Traversèrent eau et feu
A l’arbre se tenant
Et furent sauvés par le sang

De ses mains il jaillit
De son flanc il jaillit
De ses pieds il jaillit
Et au sol s’épandit
Et tout au fond de moi
J’entendis une voix
Me dire « Tu as le choix »
La vigne me retint
À l’arbre je me tins

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


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