jeudi 27 novembre 2008

You Know Who I Am

I cannot follow you, my love,
You cannot follow me.
I am the distance you put between all of the moments that we will be.

You know who I am,
You've stared at the sun,
Well I am the one who loves
Changing from nothing to one.

Sometimes I need you naked,
Sometimes I need you wild,
I need you to carry my children in
And I need you to kill a child.

You know who I am,
You've stared at the sun,
Well I am the one who loves
Changing from nothing to one.

If you should ever track me down
I will surrender there
And I will leave with you one broken man
Whom I will teach you to repair.

You know who I am,
You've stared at the sun,
Well I am the one who loves
Changing from nothing to one.

I cannot follow you, my love,
You cannot follow me.
I am the distance you put between
All of the moments that we will be.

You know who I am,
You've stared at the sun,
Well I am the one who loves
Changing from nothing to one.

 

Léonard Cohen de retour sur scène, et de retour en France. Nous avons pu entendre sur les ondes quelques bribes de sa voix gutturale, et l'apercevoir, cheveux gris mais visage toujours aussi impénétrable, apparemment serein, esquissant même un sourire ! J'envie les parisiens qui ont pu participer à ces retrouvailles, et se laisser à nouveau emporter par ses mélodies envoutantes, un peu répétitives, comme une respiration lourde et lente qui ramène, à chaque expiration, des sentiments enfouis. Il était donc logique que, ce matin, une chanson de Léonard Cohen resurgisse, chanson dont la mélodie errait dans mon souvenir, accompagnée de quelques paroles égarées, sans que je sois capable de reconstituer le puzzle. C'est, une fois de plus, le travail de traduction qui m'a confronté à ce texte, hermétique, énigmatique comme le sont souvent ceux de Léonard Cohen. Paradoxalement, si de tels textes laissent toute latitude à l'auditeur de choisir sa propre lecture, sa propre interprétation (ce que j'appelle "l'auberge espagnole" de la compréhension), le traducteur se doit de "coller" de très près au texte, de peur d'en altérer le sens supposé (mais qui, tout au moins pour ce qui me concerne, lui échappe en grande partie), tout en s'attachant à respecter la métrique et la rime. Voici donc ma tentative de traduction. 

 

Tu sais qui je suis

Je ne peux pas te suivre, amour
Tu ne peux pas me suivre.
Je suis la distance que tu mets entre tous les moments de nos êtres

Tu sais qui je suis,
Tu as regardé l’astre.
Je suis celui qui aime
Changer du néant à l’être.

Parfois, je te veux nue
Parfois, je te veux crue.
Je te veux pour porter tous mes enfants
Et te veux pour que tu en tues.

Tu sais qui je suis,
Tu as regardé l’astre.
Je suis celui qui aime
Changer du néant à l’être.

Si jamais tu dois me traquer,
Là, je me soumettrai,
Et te laisserai avec un homme brisé
Pour t’apprendre à le réparer.

Tu sais qui je suis,
Tu as regardé l’astre.
Je suis celui qui aime
Changer du néant à l’être.

Je ne peux pas te suivre, amour
Tu ne peux pas me suivre.
Je suis la distance que tu mets entre tous les moments de nos êtres

Tu sais qui je suis,
Tu as regardé l’astre.
Je suis celui qui aime
Changer du néant à l’être

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous avez la parole :